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Son histoire

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Des sites culturels nombreux et variés

Arue est une subdivision de la chefferie de Porionu’u, de la dynastie Pomare, qui s’étendait déjà de Pare (Papeete et Pirae) à la colline du Tahara’a, en incluant l’atoll royal de Tetiaroa.

La population avait pris pour habitude d’accueillir Pomare 1er par un vibrant « Arue i te Ari’i ! » quand il venait dans son domaine de Papaoa, résidence principale de la famille royale. « Arue » signifiait « louange », « gloire » ou « honneur » et « Ari’i » était le titre du chef. Avec l’arrivée des premiers missionnaires, « Arue » a pris une connotation encore plus solennelle et religieuse.

Le mouillage de la baie de Matavai, qui fait face à la bande côtière de Arue, est rapidement devenu le point d’accostage des marins. En 1788, le capitaine William Bligh jetait sans hésiter l’ancre du Bounty dans cette baie où il devait rester trois mois pour charger son bâtiment de plants d’arbres à pain.

La plus grande chapelle jamais construite

Les premiers missionnaires abordaient tout aussi naturellement sur la côte de Arue et y installèrent leurs premières missions. Le 18 mai 1819, les pasteurs protestants Henry Bicknell et Henri Nott de la London Missionary Society, y baptisèrent le roi Pomare II qui devint ainsi le premier monarque chrétien de la Polynésie et contribua à l’évangélisation des Polynésiens.

Pour ce baptême, une immense chapelle avait été érigée sur le domaine de Papaoa et reste encore aujourd’hui considérée comme la plus grande chapelle protestante jamais construite en Polynésie ! Dénommée « chapelle missionnaire royale » et, plus familièrement « la folie de Pomare », elle mesurait pas moins de 240 m sur 18 m de large ! On y comptait 133 fenêtres et 29 portes et elle disposait de trois chaires permettant à trois pasteurs de prêcher en même temps.
Elle était située à l’emplacement actuel du temple protestant, à côté du Tombeau du Roi. Construite en matériaux locaux, elle n’a pas résisté au temps.

Tous les Pomare reposent à Arue

Tous les rois qui ont marqué l’histoire polynésienne reposent dans la nécropole de la famille Pomare qui jouxte l’école Ahutoru. Seul le dernier roi de Tahiti, Pomare V (1839-1891) a été inhumé à l’intérieur d’un mausolée, le Tombeau du Roi, à la pointe Outu’ai’ai qui reste encore aujourd’hui un grand lieu de rassemblement pour l’Eglise protestante.

Plus près de nous, dans les années 60, l’armée française qui avait besoin d’une base pour ses forces terrestres dans le cadre de l’implantation du Centre d’Expérimentation du Pacifique choisit Arue pour le vaste terrain dégagé qu’elle offrait non loin de la zone urbaine. Le Régiment d’Infanterie de Marine Pacifique-Polynésie (RIMaP-P) y installa ses troupes dans ce qui allait être rapidement nommé « le camp de Arue ». Au milieu des années 2000, la zone militaire prit définitivement le nom de « caserne Broche » –du nom de celui qui composa le premier Bataillon du Pacifique de volontaires pendant la seconde guerre mondiale et trouva la mort à Bir Hackeim.

A partir de 2012, les hommes du RIMaP-P se sont progressivement retirés, mais sans que l’Armée se désengage du site. Bien au contraire. Dans son vaste plan de restructuration, elle a choisi la caserne Broche pour y situer ses centres de commandement et son fameux Groupement du Service Militaire Adapté qui offre aux jeunes des formations professionnelles très courues.

De James Norman Hall à Marlon Brando

Dans son histoire contemporaine, Arue s’enorgueillit d’avoir été le lieu de résidence durant de très longues années du célèbre auteur américain James Norman Hall qui y écrivit ses œuvres les plus prestigieuses dont, bien évidemment, les célèbres « Mutinés du Bounty ».

C’est lors du tournage du film inspiré de cette œuvre, dans les années 60, que l’acteur Marlon Brando tombait sous le charme de la Polynésie et se portait acquéreur de l’atoll de Tetiaroa rattaché administrativement à la commune de Arue.

Arue devient commune en 1972

Déclaré officiellement décédé le 12 décembre 2002, Boris Léontieff qui laisse une empreinte profonde dans la ville de Arue et le souvenir de ses administrés a été remplacé par son premier adjoint Philip Schyle, réélu le 16 mars 2008 puis le 30 mars 2014 à la tête de la commune.

Avant Teura Iriti élue en juin 2020, la commune a eu comme maires :

Philip Schyle, élu le 28 mars 2003 après la disparition de Boris Léontieff. Il a été réélu deux fois et a quitté son siège en juillet 2020.

Boris Léontieff, maire de 1989 à 2002, année de sa disparition subite.

En campagne politique pour les élections territoriales, son avion de tournée aux Tuamotu disparaissait aux environs de Katiu.

A bord du petit appareil, sa troisième adjointe Ferfine Besseyre, le conseiller-maire de Nuku Hiva aux Marquises Lucien Kimitete, le conseiller territorial Arsen Tuairau et le pilote Gilbert Kelly.

Boris Léontieff était déclaré officiellement décédé le 12 décembre 2002. Il était remplacé à la tête du conseil municipal par Philip Schyle, le 28 mars 2003.

Jacques Teuira a été maire de Arue de 1972 à 1989. Auparavant district, Arue devenait commune pour la première fois en 1972. Il est donc le premier maire en titre de Arue.

Les ont précédées, Terii Fougerousse (de 70 à 72) et Rosa Raoulx de 1946 à 1970, année de son décès.

Rosa Raoulx occupait auparavant le titre de vice-présidente du conseil de district de Arue jusqu’en 1950 où elle a été nommée présidente du conseil de district.

Une longue lignée de Pomare s’est succédée à la tête de Arue. Le 24 janvier 1919, Ariiaue Tevahitua Temaumauarii devient chef de Arue jusqu’au 9 janvier 1934. Tauniua a Pihaatarioe, dit Pedro Micheli, lui succède de 1934 à 1950.