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L’atoll de Tetiaroa

Un site historique exceptionnel

Une île mondialement connue

Administrativement, l’atoll de Tetiaroa est rattaché à Arue. Unique atoll de l’archipel de la Société, sa superficie est de 585 hectares répartis sur treize motu (îlots). Son lagon est entièrement fermé et empêche donc naturellement toute navigation, sinon aux petites embarcations.

Ses motu comptent une dizaine de marae et de paepae dont une plate-forme d’archer, des enclos et des fosses à taro. Même si l’atoll reste une propriété privée, son lagon fait partie du domaine public maritime du Pays.

Connu pour être un havre et une réserve naturelle, Tetiaroa possède un motu aux oiseaux où les sternes, les fous et les frégates viennent se reposer et se reproduire.

 

Ancienne résidence royale

Nommé, jadis Teturoa ou Tetuaroa (la haute mer), l’atoll a longtemps servi de résidence royale. La plupart des motu était habitée par une population dont la fonction essentielle était d’entretenir exclusivement les cocotiers -les plantations de taro et d’arbres à pain avaient été éradiquées à l’instigation de Pomare 1er.

Lieu de plaisance fréquentée par la noblesse et la famille royale de l’époque, l’atoll perdit de son attrait durant le règne de la reine Pomare IV qui laissa Tetuaroa dans un certain abandon. Au fil du temps, il prit le nom de Tetiaroa (qui se tient à distance).

Au plus grand moment de sa renommée, l’atoll accueillait également en nombre les Arioi, et tous ceux dont l’unique activité était de s’adonner à la luxure et à la paresse. On comptait parfois jusqu’à plusieurs dizaines de pirogues disséminées sur les plages du lagon. Tetuaroa était également fréquenté par les femmes des classes supérieures qui y pratiquaient le « ha’aporia » –littéralement l’engraissement. L’embonpoint étant, à l’époque, un critère de beauté et de bonne santé, elles venaient y faire une cure de bonne chair !

Propriété d’un dentiste, consul d’Angleterre

L’atoll sera habité longuement par un dentiste, consul d’Angleterre, Johnston Walter Williams (1874-1937) qui y vécut quasiment en autarcie avec sa femme. La fmaille royale lui aurait fait don de l’atoll en 1904 afin d’éponger une dette de soins dentaires. On y trouve encore la tombe de son épouse, Marjorie Berchel Smith, veuve Braken, et des traces de l’ancien village qu’ils construisirent en dur, avec des blocs de corail recouverts d’enduit. Ce village ne comprenait qu’une dizaine d’habitations, de style occidental, couverts de tôles ondulées. L’eau douce était fournie par un grand réservoir construit en pierre et la cuisine faite sur un four en blocs de corail muni d’une cheminée.

Après la mort de Johnston Walter Williams, Tetiaroa passera entre plusieurs mains jusqu’en 1965, année d’acquisition par un certain Marlon Brando…

Brando y construit le premier hôtel

Le célèbre acteur américain était venu à Tahiti en 1960 pour le tournage de la deuxième version des « Révoltés du Bounty », dont il tenait le rôle principal. A 36 ans, il tomba sous le charme de la Polynésie française et de sa partenaire tahitienne Tarita Teriipaia, 19 ans, qu’il épousa et lui donna deux enfants. Cherchant un endroit où s’installer, Marlon Brando visitait Tetiaroa juste après le tournage du Bounty et ne cachait pas sa fascination pour cet atoll  « plus splendide que tout ce que j’avais pu m’imaginer ». Il en faisait l’acquisition en 1966 à Marjorie Doran, descendante directe du docteur William, pour 200.000 dollars et 70.000 dollars versés en 1967. Il y construisit un hôtel de douze bungalows en matériaux locaux (les lavabos étant même de simples larges bénitiers) et aménagea une piste d’aviation pour desservir plus facilement l’atoll, à partir de Tahiti. Il n’a jamais caché son voeu de garder le caractère originel de l’atoll. L’hôtel allait fonctionner pendant 25 ans, malgré les plaintes de certains clients surpris par le côté rustique de l’établissement et l’absence de service…

Marlon Brando mourut en 2004 et ses héritiers promurent un projet hôtelier ambitieux et novateur avec le soutien du groupe Beachcomber.

Baptisé « The Brando », cet hôtel de luxe se présente résolument comme un modèle d’intégration à l’environnement. Jusque dans sa construction, les promoteurs en ont fait un exemple de développement durable. Ils utilisent toute la gamme des énergies renouvelables et promeuvent un tourisme vert pour conserver au site tout son attrait… et son mystère. Le challenge de minimiser au maximum la facture énergétique dans le respect de l’environnement à l’ambition d’atteindre les 100 % d’autonomie énergétique.

Respect de l’écologie et développement durable

Toute la gamme des énergies renouvelables y est exploitée, de l’huile de coprah à la place du fioul, aux 2.800 panneaux solaires installés le long de la piste. Le solaire fournit pour 35 % de la demande énergétique des infrastructures.

Le projet comprend 35 villas de 100 m2 avec terrasse de 50 m2 et piscine privative. On y compte également 24 villas, parfaitement intégrées dans la végétation, et situées à une trentaine de mètres de la bande côtière pour éviter les incidences des fortes houles et conserver à la plage son côté immaculé, désert. Sur pilotis, pourvus de leur piscine personnelle, ces bungalows sont isolés les uns des autres, fondus dans la nature et, bien évidemment, pourvus du confort optimal pour satisfaire la clientèle visée.

Les restaurants sont édifiés sur le même principe et un spa, au bord d’une lagune, créée sur le site d’une ancienne tarodière, prend place au centre du motu Onetahi -seul concerné par le projet. Un véritable village a été créé pour accueillir dans de bonnes conditions le personnel nécessaire au fonctionnement de l’établissement. Il est installé à proximité de la base scientifique, un laboratoire d’études des spécificités et de la diversité de la nature avoisinante.

Côté climatisation, le Tahiti Beachcomber se repose sur son expérience réussie à Bora Bora. La climatisation des villas et des restaurants est entièrement fournie par le système d’eau collectée à 900 m. La pose des tuyaux suscitait des questions quant à son impact sur le platier. Le promoteur a joué la carte de la transparence totale. C’est là un des arguments forts de son succès. Il entend ainsi obtenir la certification environnementale LEED de niveau platine. Quant aux autres motu de l’atoll, un point d’honneur est porté au respect de leur environnement propre en les conservant en l’état, désert et sous surveillance.

Suivant les exigences de l’Aviation civile, la piste initiale a dû être rallongée pour atteindre les 780 mètres. Par manque d’espace, il a fallu changer son angle de 18 degrés et assurer une emprise qui porte, en plus, la largeur du tout à 100 m ! « Air Tetiaroa » desservira l’atoll, ainsi que trois navires (une barge de 20 m pour les marchandises et deux navettes de 60 places pour le personnel). L’hôtel ne sera accessible qu’en empruntant la compagnie privée Air Tetiaroa qui desservira l’atoll avec deux Britten Norman Islander de dernière génération. Ce sont des bimoteurs de 9 places qui relieront Tetiaroa à l’aéroport de Tahiti-Faa’a en une quinzaine de minutes. Le groupe Intercontinental possède plusieurs hôtels dans les îles et pourrait les desservir directement depuis Tetiaroa et vis-versa grâce à sa propre compagnie sans avoir à passer par l’aéroport international.

L’hôtel a ouvert à la date anniversaire du décès de l’acteur, le 2er juillet 2014. Il aura nécessité un investissement de 12 milliards Fcfp pour ses infrastructures dont 3 milliards Fcfp pour la seule élaboration et installation de la couverture énergétique, économique et écologique de l’atoll. On peut obtenir d’autres renseignements en se rendant sur le site : www.thebrando.com