la vision de développement du conseil municipal de Arue à l’horizon 2026
La nouvelle équipe municipale a adopté, début mars 2021, le Débat d’Orientation Budgétaire. Se replaçant dans un contexte international rendu difficile par une pandémie de la Covid19 de deux ans et une invasion de l’Ukraine par les troupes russes, elle se devait de repenser ses moyens, reconstruire et affiner ses stratégies.
Cette perspective appelle à une coopération approfondie avec des intervenants tels que le Pays, bien sûr, mais aussi le Fonds européen de Développement, les banques locales et l’Agence française de Développement.
Le secteur privé, notamment pour le développement économique des 3 hectares des anciens terrains militaires rétrocédés à la ville de Arue, a aussi son rôle à jouer.
Ce développement économique est le premier des cinq piliers qui soutiennent ce Débat d’Orientation Budgétaire. Les anciens terrains militaires du RIMAPP gérés par la SAGEST devront concevoir leur développement dans une vision plus vaste, en englobant le littoral avec le complexe sportif, le Yacht Club de Tahiti, le motu de Arue et le marché municipal.
Le deuxième pilier repose sur la pérennité de notre réseau hydraulique, tant en qualité qu’en quantité. Si l’étude du schéma directeur de l’eau a pris du retard il reste cependant d’actualité. Une discussion est toujours en cours avec le Pays pour l’actualisation de la station d’épuration du lotissement de Erima.
Le troisième pilier est la qualité de vie, qui entend notamment traiter les eaux usées des grandes structures immobilières de Arue et de Pirae, avec en bout de chaîne le centre Te Ora no Ananahi de Fare Ute à Papeete. « A notre échelle, il est essentiel pour notre commune de s’associer au programme de rénovation urbaine de la délégation à l’habitat et à la ville. » Le projet de la communauté des communes est en cours de finalisation avec les communes voisines de Pirae et de Papeete. Elle se verra confier la compétence des eaux usées mais également celle de la collecte des déchets verts pour une mise en œuvre à l’horizon 2024.
Le quatrième pilier projette de revaloriser notre patrimoine culturel, historique et naturel. Cette mise en valeur « nécessaire à la réconciliation intergénérationnelle » reposera en partie sur un calendrier de manifestations au complexe Boris Léontieff et aussi par la création d’un espace culturel dans les jardins de la mairie dédié au « Tau matarii ». Cet espace est à l’heure actuelle composé du paepae et du fare nanu’u, inaugurés à l’occasion de cérémonies traditionnelles.
Le cinquième pilier, enfin, entend améliorer l’accueil des administrés tout en restant en adéquation avec les valeurs culturelles et de partage de connaissances. « Son originalité sera d’être aussi un lieu de transmission de nos savoir-faire essentiels pour notre commune et son histoire. »